Le MDM (Master Data Management ou gestion des données de référence) est une pratique incontournable pour améliorer la cohérence et la qualité des données au sein d’une entreprise. Mais c’est également une pratique trop peu connue, malgré l’importance qu’elle revêt.

Beaucoup de chefs d’entreprise peuvent parfois avoir le sentiment d’utiliser à bon escient leurs données, entre tableurs Excel, bases de données locales et dans le cloud, et logiciels métiers. Pourtant, le risque d’une mauvaise gestion des données est immense : perte de temps, risque de piratage, baisse de productivité, mauvaise image côté client et au final, risque de perte de contrats.

Alors, qui devrait réellement s’intéresser à la MDM ? Tout le monde… ou presque !

Éléments de réponse.

 

Le MDM est pour vous si vous avez plusieurs systèmes de gestion de données parallèles

Quand on pense gestion de données, on pense grands groupes du CAC40, multinationales et exemples compliqués d’entreprises disposant de multiples filiales. C’est vrai, mais pas uniquement. Que votre organisation ait dix ou mille employés, à partir du moment où vous gérez plusieurs bases de données en parallèle, la question se pose réellement.

Pour les DSI et les chefs d’entreprise, l’enjeu est d’identifier le moment où la gestion « maison » des données atteint ses limites en termes de productivité. Un plateau qui implique que tout futur ajout, changement ou modification de données entraînera davantage de perte de productivité qu’elle n’en rapportera. Votre fichier client peut se gérer avec Excel, mais si on ajoute de nouveaux clients avec des produits nouveaux et des sources données externes qui gagnent en impact, la scalabilité va vite être limitée. Grandir vite et avec cohérence implique une bonne gestion de données. Et lorsque ces dernières sont compliquées à gérer, le MDM est une décision sage et un investissement sur l’avenir.

 

Le MDM est pour vous si vos données ne communiquent pas entre elles

Tant que les données restent dans leur environnement, tout va bien. Dès lors que vous cherchez à développer un écosystème complet et interopérable, les choses se compliquent. Des tableurs Excel qui ne parlent pas à des listes sur MailChimp, qui ne comprennent pas l’organisation du scoring de vos prospects, qui ne parlent pas aux fichiers clients, qui ignorent le listing de la comptabilité… Au final, vos données ressemblent à une vraie tour de Babel où chacun parle une langue différente. Résultat : une vraie perte d’efficacité et de temps.

Quand les entreprises croissent de manière organique, portée par un marché dynamique et des innovations technologiques, on passe plus de temps à gérer le quotidien qu’à organiser et à structurer son organisation. C’est une démarche humaine et normale. Le problème, c’est qu’un export et un retraitement d’un fichier Excel qui prenait deux minutes auparavant, doivent maintenant nécessiter plusieurs étapes fastidieuses pour intégrer des données multiples, de sources diverses avec une codification particulière. De deux minutes, une fois par semaine, le traitement de données impose d’abord dix minutes tous les deux jours, puis trente minutes chaque jour. Si c’est le cas, c’est un signe important qui doit nécessiter votre attention.

 

Le MDM est pour vous si vous faites du e-commerce

À partir du moment où vous vous lancez dans la vente en ligne, la commande en ligne ou l’inscription sur votre site web, le MDM devient vite indispensable. Les interactions entre vos données internes et les requêtes externes imposent de nouveaux standards de qualité. Sinon, vos données numériques vont rapidement se retrouver atomisées, fragmentées, dupliquées et les multiples plateformes digitales utilisées ne facilitent pas les choses.

Sans MDM, un pure player ou un retailer va commettre des erreurs dans la chaîne de production et de logistique, le ciblage des clients, les démarches de vente et de marketing ainsi que toutes les autres fonctions business. Cela veut dire investir trop de temps et d’énergie à coller des rustines au lieu de construire et de développer. D’autre part – et en particulier dans le commerce – la tendance est à l’omnicanalité. Une convergence des parcours des consommateurs entre tous les canaux physiques et digitaux disponibles avec des mises à jour de données en temps réel. Une convergence qui nécessite une vraie maîtrise de ses données… et donc, un MDM.

 

Il n’y a pas de portraits d’entreprises types pour utiliser ou non un MDM. Tout dépend de vos données, de leurs importances dans les choix décisionnels et stratégiques de développement, ainsi que de l’usage que vous en faites. Plus celles-ci sont importantes et peuvent impacter le choix du client, plus elles doivent être traitées de manière professionnelle. Dans ce cas, le MDM fait partir des bonnes pratiques qui va soulager durablement la pression exercée sur les services de votre organisation.